Umbrella Academy est une bande dessinée dont le scénario a été conçu par Gerard Way, chanteur de rock dans le groupe My Chemical Romance. Je ne sais pas pourquoi je donne cette information en premier, peut-être parce qu’elle m’a étonné, peut-être parce qu’elle explique certains côtés de l’oeuvre. Tout débute assez classiquement pour un comics mettant en scène des super-héros. Plusieurs enfants dotés de pouvoirs sont nés spontanément sur terre au même moment. Un personnage mystérieux recueille sept d’entre eux, les élève et crée un groupe nommé Umbrella Academy. Ce volume regroupe l’histoire principale, la suite apocalyptique, ainsi que deux autres histoires courtes et un carnet de croquis.

Ce qui frappe dans cette série concerne en premier lieu le côté atypique des personnages:

  • 00.01 / Spaceboy : C’est un homme au corps de singe habitant sur la lune.
  • 00.02 / Kraken : Personnage froid et solitaire au look de voleur ayant perdu un oeil et maniant le couteau.
  • 00.03 / Rumeur : Mère de famille assez mal à l’aise dans le costume de super-héros.
  • 00.04 / Séance : Personnage mystérieux et, a priori, drogué faisant penser à un acteur.
  • 00.05 / Numéro 5 : Personnage resté enfant ayant la capacité de voyager dans le temps. Il revient d’ailleurs d’un long voyage dans le futur.
  • 00.06 / Horreur : Ce personnage n’apparait que très peu, il semble avoir des tentacules sortant de sa poitrine.
  • 00.07 / Vanya : Enfant n’ayant au départ pas de pouvoir ou un pouvoir caché ayant beaucoup souffert de cette différence.

Si l’on ajoute à cela, des singes qui parlent, des aliens et bien d’autres choses encore, on obtient un univers riche, étrange et complexe que l’auteur ne nous révèle que par petites touches. Vous l’aurez compris, cette histoire n’est pas une histoire classique de super-héros mais se distingue par son évocation de la famille et par l’exploration des traumatismes liés à l’enfance. Sur tous les personnages pèse un lourd passé qui a des conséquences fortes sur leur personnalité. Après ce premier tome prometteur, on sent que l’auteur a encore bien des choses à nous révéler. Même si l’ambiance est parfois pesante, j’ai apprécié le travail effectué par l’auteur et le dessinateur.


Gerard Way, Umbrella Academy #1: La Suite Apocalyptique, Delcourt, 2009, 164 p, Amazon.