Voici un roman au titre très curieux. C’est vrai que c’est désormais un objectif marketing de donner un titre le plus intriguant possible afin de susciter l’envie au lecteur d’acheter le livre. Dans ce domaine, le pari est réussi et c’est bien à cause de (et non grâce à) ce titre évocateur que j’ai réalisé l’acquisition de ce roman. La deuxième des curiosités concerne le genre du roman. C’est un roman épistolaire qui est donc composé uniquement de correspondances. C’est un genre qui a été rendu célèbre par Les Liaisons dangereuses mais que l’on rencontre assez rarement.

Si, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le genre ne nuit pas au roman, je trouve le titre trompeur car il est bien peu question de littérature même si le personnage principal du roman est écrivain. L’échange de correspondance présente, quant à lui, un intérêt car il impose une contrainte forte à l’auteur qui est obligée de passer par des lettres pour faire avancer son récit ou fournir au lecteur des informations sur les personnages. Elle doit ainsi avoir recours à des techniques comme celle de passer par des lettres de recommandation pour raconter le passé du personnage principal.L’histoire se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale et concerne majoritairement les ravages causés par celle-ci. Si ce roman est original par sa forme et par son idée de départ, l’histoire l’est beaucoup moins et devient, au fil des pages, ennuyeuse. De plus, si vous cherchez un roman traitant de littérature, passez votre chemin.


Mary Ann Shaffer, Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, Édition : Nil éditions., NIL, 2009, 396 p, Amazon.