Je suis faible. Je craque dès que je tombe sur de la belle ligne claire. Ce penchant coupable est certainement lié à mon goût pour le minimalisme. Et ici j’ai été servi, les dessins et les compositions, les planches, tout simplement sont magnifiques. Que ce soit les personnages – et notamment la belle Dora – les bâtiments, les objets ou même la simple reproduction de documents, tout est impeccable.

L’histoire est originale, elle mêle amour et espionnage – je suis en train de me dire qu’il n’y a rien d’original dans tout ça, c’est la recette de tous les James Bond. Non ici c’est différent faites-moi confiance, je me suis cru un moment dans Strangers in Paradise même s’il est difficile de rapprocher ces deux oeuvres. On y croisera, sur fond de douce romance, d’anciens nazis et des péronistes. Ce mélange est réellement surprenant, on ne sait pas à quoi s’attendre. C’est assez curieux de voir comment les choses arrivent, l’histoire bascule progressivement sans que l’on s’en rende compte.

Je ne connaissais ni l’auteur argentin Ignacio Rodriguez Minaverry, ni la toute jeune maison d’édition L’Agrume. En tout cas une très belle découverte qui vaut largement le détour ne serait-ce que pour le visuel. Merci encore une fois à ma bibliothèque.


Ignacio Rodriguez Minaverry, Dora, traduit par Chloé Marquaire, L’Agrume, 2012, 170 p, Amazon.