Bienvenue à Beauf Land. Tous les attributs du mâle alpha de ce début du XXIème siècle sont là. La bagnole, le barbecue, la salle de sport, les magasins de sport, sans oublier évidemment le sacro-saint apéro – le barbecue restant le dernier bastion de la masculinité. Mais, oh malheur, une épidémie aussi contagieuse que le COVID s’attaque aux attributs viril de ces messieurs, une variante des oreillons qui entraîne un éléphantiasis des parties intimes.

Faut dire qu’on ne nous épargne rien à nous les hommes: l’égalité des sexes, le féminisme, les métrosexuels, les jeans slim … et maintenant un virus.

Le cadre est posé et le début de cette grosse BD est très drôle. Les personnages valent le détour – mention spéciale pour le professeur de sport arborant fièrement, tel un paradoxe capillaire, une queue de cheval et une bonne calvitie – et l’humour décapant de Luz fait des ravages.

Comme je l’ai lu ici et là, l’histoire s’essouffle, c’est un peu long et le dénouement est moins convaincant que la situation de départ. Malgré ce bémol, je ne regrette pas ma lecture, il ne faut jamais passer à côté d’un éclat de rire, il paraît que c’est bon pour la santé.

Quand j’ai pas eu d’augmentation, j’ai rien dit. Quand on rayé ma bagnole, j’ai rien dit. Quand ma meuf m’a largué, j’ai rien dit. Mais la fermeture des bistrots, là, ça passe pas.


Luz. Testosterror. Albin Michel, 2023.