Une forme de vie
Dans l’armée, le taux d’obésité a doublé depuis 2003, selon des études du Pentagone. – LCI C’est peut-être en tombant stupéfaite devant ce type de phrase que l’idée de son nouveau livre a germé dans l’esprit d’Amélie Nothomb. Cette affirmation est surprenante pour tout un chacun - les militaires véhiculent une image de muscles et de rigidité bien loin de l’obésité - mais elle doit l’être encore plus pour la romancière belge qui a un passé commun avec les problèmes de poids. D’abord l’anorexie dont elle a été victime racontée dans Biographie de la faim puis l’obésité évoquée au travers du personnage de Prétextat Tach dans Hygiène de l’assassin. Pour traiter ce sujet elle a choisi le genre épistolaire. Elle imagine donc un dialogue, par courrier interposé, entre un soldat Américain mobilisé en Irak et elle même. Si les situations et les dialogues sont complètements fictifs, les positions et les réflexions d’Amélie Nothomb, semblent bien réelles. C’est donc d’une autofiction qu’il s’agit. C’est un genre intéressant dans lequel l’auteur peut évaluer ses propres réactions face à un univers et des situations fictives, les exemples récents d’autofiction qui me viennent à l’esprit sont le très bon Trois jours chez ma mère de François Weyergans et le moins bon Lunar Park de Bret Easton Ellis. ...