C’est l’histoire d’une chasse au trésor. C’est encore l’or des incas qui est la cible de toutes les convoitises. Autour de Belalcazar, archéologue fantasque ayant échoué plusieurs fois dans sa quête, est réunie une équipe originale : les frères Negook et Hug-Gluk originaires du nord de l’Alaska, la cuisinière spécialiste des frites Fontaine sans oublier la mystérieuse Malebosse. Tout ce petit monde va prendre la mer direction Païtiti. Ca, ils en sont sûr, pour le reste par contre … Et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est que le début de leurs péripéties.

Patrice Pluyette, jeune auteur d’une trentaine d’années, a clairement positionné son roman sous le signe de l’humour. Le nom et la description des personnages vous avaient peut-être déjà mis la puce à l’oreille mais vous n’avez encore rien vu. Il joue à fond la carte du délire, du rocambolesque et du loufoque au risque de perdre ses lecteurs en route. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi. Je suis resté bien loin de Païtiti, planté sur un rocher au milieu de l’océan. Le délire me plaisait bien au début mais je n’ai pas marché à la longue dans le parti pris de l’exagération totale. Dommage, j’étais pourtant enthousiaste à l’idée de me plonger dans un bon roman d’aventure dépoussiéré par un jeune auteur talentueux. En regardant un peu les avis concernant ce livre, on peut dire qu’il ne laisse personne indifférent : certains l’ont aimé, d’autres l’ont détesté. Il a même divisé nos grandes instances littéraires puisqu’il a été nominé sans être primé pour les prix Goncourt et Médicis 2008. Je vous laisse donc vous faire votre propre opinion. Pour ma part et malgré cette déception, je suivrai tout de même cet auteur dont le style rafraîchissant m’a enthousiasmé.


Patrice Pluyette, La traversée du Mozambique par temps calme, Seuil, coll. « Points », 2009, 320 p, Amazon.