Commencez par une bonne dose de parfum, saupoudrez d’une pincée de mathématiques, ajoutez des glaçons et remuez pour obtenir Parfum de glace. Le livre débute par la mort, a priori par suicide, du fiancé de Ryoko, Hiroyuki, un jeune homme discret et intelligent exerçant le métier de parfumeur. Mais Hiroyuki n’est pas celui que croit être Ryoko malgré le fait qu’ils vivaient ensemble. En enquêtant sur les raisons de sa mort, elle va découvrir les nombreuses facettes de ce jeune homme hors du commun.

Disposer des bons ingrédients ne garanti pas forcément la réussite de la recette – ou du parfum. J’ai été séduit par le début de l’histoire et dérouté par la suite. Le récit, trop onirique, m’a lassé et déçu. Tout est suggéré et Yôko Ogawa laisse volontairement le lecteur dans le doute entre rêve et réalité. C’est au final assez frustrant. Le parallèle entre le détergeant dans le café et le flacon d’éthanol anhydre est troublant. Que doit-on en conclure ? Il n’y a pas à dire, je suis vraiment passé à côté… Pourtant j’avais beaucoup aimé ses autres romans.


Yôko Ogawa, Parfum de glace, traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle, Actes Sud, coll. « Babel », 2004, 304 p, Amazon.