Le thème de cette BD ne me disait vraiment rien, mais j’aime tellement les dessins et la façon de raconter des histoires d’Aude Picault que je me suis laissé tenter par ce petit volume. En gros, il raconte une fête qui est organisée chaque année par des étudiants des Beaux-Arts. Lors de cette fête, chaque bande se produit sous forme d’une fanfare. Attention, ce n’est pas très sérieux puisque la tradition veut que les bandes soient déguisées avec une tenue la plus originale possible. Pour le reste ça ressemble beaucoup à une fête d’étudiants ou à une feria: alcool et fiesta. Allez faire un tour sur la page dédiée sur le site d’Aude Picault si vous souhaitez vous faire une idée et accéder à quelques photos.

Le personnage principal, qui est le même que dans Transat et qui ressemble fort à la dessinatrice, traverse cette gigantesque fête avec un certain vague à l’âme. Une déception amoureuse se cache derrière les bouteilles, les verres de bière et les paquets de clopes. On retrouve deux niveaux de lecture et un décalage entre la démesure de la fête et ses extravagances et la sensibilité à fleur de peau de la jeune fille. Malgré ces bons points, j’ai moins apprécié que Transat. Par contre, c’est toujours du très beau travail graphique doté, cette fois, d’une jolie mise en couleur.


Aude Picault, Fanfare, Delcourt, 2011, 90 p, Amazon.