Je suis un fidèle de la première heure du grand Boulet. Je possède tous les recueils sobrement intitulés Notes qui reprennent les billets publiés sur son blog depuis 2004 – j’ai même un autographe, le seul que je possède. Je me suis donc procuré le huitième tome dès sa sortie.

Cet recueil est centré sur une performance à laquelle participe Boulet : Les 24 heures de la bande dessinée. Cet évènement a lieu chaque année lors du festival d’Angoulême et consiste a — comme son nom l’indique en partie – dessiner une BD de 24 pages en 24 heures. Ce n’est pas tout. A chaque édition sa contrainte à respecter. Par exemple, celle de l’édition 2013 était:

L’histoire doit se dérouler sur une durée intégrant 24 unités de temps : secondes, heures, jours, années …

Comme chez les oulipiens, la contrainte est là pour stimuler l’imagination, créer quelque chose qui ne n’aurait pas existé sans elle.

Boulet reprend dans ce recueil ses exploits d’endurance accomplis lors des différentes éditions des 24H et les agrémente d’interludes dans lesquels il les commente. Paradoxalement, j’ai largement préféré ces interludes aux morceaux de bravoures, les anecdotes à l’exploit. Je le trouve meilleur – et bien plus marrant – dans le commentaire autocentré que dans l’exercice de style – pourtant il est excellent partout. Encore une bonne dose de talent, d’humilité et de poilade. Merci monsieur Boulet.


Boulet, Notes, Tome 8 : Les 24 heures, Del, 2013, 208 p, Amazon.