Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu envie d’exhumer Belladone de ma bibliothèque – lors de ma première lecture, je n’avais pas lu tous les tomes de ce premier cycle. Belladone est ce que l’on appelle une histoire de cape et d’épée qui se passe à l’époque de Louis XIV et de ses mousquetaires – ce n’est pas vraiment mon genre favori. Comme dans beaucoup de BD, le personnage principal est une femme – c’est une tendance que j’ai constaté depuis quelques années. Elle me fait penser à Sophie Marceau dans La fille de d’Artagnan – évidemment, il est rare qu’une héroïne soit moche – sauf qu’elle est aussi habile qu’un Ninja. Quant au choix de son nom, Wikipedia nous donne une indication intéressante que l’on pourrait résumer en “beauté mortelle”.

Poison mortel, la Belladone [une plante] fut aussi utilisée pour parfaire la beauté des femmes de la Renaissance. Les Italiennes élégantes appliquaient sur leurs yeux une pommade à base de belladone qui avait pour effet de dilater leurs pupilles et de leur donner de profonds yeux noirs. D’où l’expression belladonne, c’est-à-dire “belle femme” en italien.

Les dessins sont clairement le point fort de cette série. Ils sont à la fois assez épurés pour les personnages, mais peuvent se révéler très précis pour les décors, dans la grande tradition franco-belge. L’histoire paraît simple au départ, mais va se révéler finalement assez compliquée voire confuse – ou alors j’étais un peu fatigué le soir en lisant. Le passé de la belle est évoquée, mais pas vraiment exploité, dommage car cet élément aurait pu changer la donne.

En tout cas, elle ne m’a pas convaincu. Néanmoins Belladone est une série sympathique qui se lit avec plaisir. Ces trois tomes composent un premier cycle qui devait – ou devrait – être suivi d’un second, mais pas de nouvelle à ce jour.


Pierre Alary et Ange, Belladone Intégrale, Soleil, 2011, 141 p, Amazon.