Le livre est magnifique, une grosse et belle bande dessinée au dos toilé édité par Sarbacane. La couverture nous donne un bel aperçu de la qualité des dessins, ils sont somptueux. Bien que ce ne soit pas clairement indiqué – peut-être parce que les deux histoires peuvent se lire indépendamment –, il s’agit de la suite du Dieu vagabond. On retrouver le personnage d’Eustis, un satyre de la cour de Dionysos qui possède de nombreuses aptitudes.

Oh ! Je suis doué pour flâner, faire la fête; pourchasser les nymphes, somnoler et boire du vin. Comme tu peux le voir, j’ai plusieurs cordes à mon arc !

Cet ouvrage puise donc son inspiration dans la mythologie en mettant en scène des divinités tombées dans l’oubli suite à l’avènement des religions monothéistes. Eustis, qui a tout d’un vagabond, se retrouve avec un jeune enfant sur les bras, le fis de Pan et de Séléné.

L’histoire est très onirique, pour ne pas dire décousue. On a l’impression que Fabrizio Dori n’a pas suivi un scénario préétabli, mais a laissé libre cours à son imagination au fil de l’histoire. Les dessins et les couleurs sauvent l’ensemble, sans ce plaisir des yeux, j’aurais laissé tomber la lecture à mi-parcours.


Dori, Fabrizio. Le fils de Pan. Sarbacan, 2023.