Ce sujet est une mine d’or, la première gymnaste à obtenir la note parfaite de 10 aux jeux Olympiques – note à ce point improbable que les ordinateurs ne sont pas parvenus à l’afficher. Mais aussi la Roumanie de l’époque communiste dirigée par le couple Ceausescu. Nadia Comaneci a fasciné des générations et a marqué à jamais l’histoire de son sport.
J’ai été moins séduit par ce qu’a fait Lola Lafon de ces matériaux historiques. Je trouve l’idée d’inclure les échanges entre l’auteur et son sujet intéressante car il permettent de mettre en lumière les contradictions comme l’acharnement que semble mettre la roumaine à défendre le communisme face au capitalisme.
La seule façon d’éviter les malentendus, les interprétations, me dit-elle, c’est de ne prononcer aucun mot qui puisse être déformé. Alors je me taisais. Beaucoup.
Mais la façon dont le livre est écrit ne m’a pas convaincu. Il y a beaucoup de tics d’écriture, une signature très marquée qui n’apporte pas grand chose, mais qui prend beaucoup de place. Le fait que le récit de la vie de l’athlète soit entremêlé avec les commentaires de l’autrice rend la lecture assez pénible. Pour moi, un grand sujet qui a été traité avec trop d’originalité au risque de le dénaturer.
Lola Lafon. La petite communiste qui ne souriait jamais. Actes Sud, 2014.