J’ai piqué plusieurs fois du nez à force de lire des noms et des surnoms de mafieux. Je me suis réveillé, j’ai recommencé et puis j’ai finalement abandonné, assez frustré. Frustré parce que le sujet m’intéresse, j’aime beaucoup comprendre ces organisations et la façon dont elles fonctionnent.
Ce livre contient énormément d’information, mais il est malheureusement assez indigeste. Sa structure est inexistante et l’écriture est au kilomètre, la combinaison des deux est de nature à décourager les lecteurs les plus tenaces. L’exact opposé d’un autre livre consacré au crime organisé, Tokyo Vice, dans lequel Jake Adelstein, par un subtil mélange entre journalisme et roman noir, parvient à la fois à informer et à divertir. Je ne déconsidère pas pour autant le travail de Roberto Saviano et je vais d’ailleurs lire son dernier livre consacré à celui qui a payé de sa vie la guerre qu’il a livré à la mafia, Giovanni Falcone.
Roberto Saviano, Gomorra: Dans l’empire de la camorra, traduit par Vincent Raynaud, Gallimard, 2006.