Une fille, qui danse

Une fois n’est pas coutume, – et je vais faire plaisir à Olivier Mannoni, le traducteur de Martin Suter et ancien président de l’ATLF (Association des Traducteurs Littéraires de France), qui avait écrit un commentaire en réponse à mon billet consacré au Diable de Milan – je vais débuter cet article en parlant traduction. Dans Une fille, qui danse, c’est d’abord la virgule figurant dans le titre qui m’a interpelé lorsque j’ai observé la couverture. Ensuite, j’y ai repensé et me suis interrogé sur son sens lors de la lecture. Il semblait seulement faire écho à un épisode anecdotique du livre – après tout pourquoi pas. Lorsque j’ai reposé le livre une fois terminé, cette question du titre m’agaçait encore l’esprit et j’ai donc vérifié ce qu’il donnait dans sa version originale – cette fois, je savais sans le moindre doute qu’il s’agissait d’une traduction – : The sense of an ending. Il n’y a pas besoin d’être très doué en anglais pour s’apercevoir que ces deux titres n’ont rien à voir. Pour en parler qui est mieux placé que le traducteur lui-même, Jean-Pierre Aoustin, que nous avons la chance de lire sur le blog de l’ATLF – tiens nous y revenons, désolé j’ai coupé deux commentaires car je ne voulais pas trop en dévoiler sur l’intrigue : ...

La page blanche

Oh mon Dieu deux blogueurs BD ont fusionné pour donner naissance à un joli livre tout rose intitulé La page blanche. Le titre fait moins référence à la célèbre peur de l’écrivain ou du dessinateur qu’à la perte de mémoire, l’amnésie qui ne laisse qu’un vide. Combien d’histoires ont été écrites sur ce trouble tellement perturbant pour l’être humain ? Ne pas savoir qui l’on est, d’où l’on vient nous est parfaitement insupportable et nous empêche de savoir où l’on va. C’est donc un sujet de choix pour un conteur d’histoires. Dans ce type de récit elle progresse dans deux sens chronologiquement opposés. Plus elle avance dans le temps et plus le passé se révèle à la lumière des évènements vécus par le personnage. La protagoniste est une jeune fille perdue, seule sur un banc qui ne cesse d’écarquiller les yeux et de regarder en tout sens en se demandant non seulement ce qu’elle fait là mais mais qui elle est. Boulet – dont j’apprécie tout particulièrement le travail – est au scénario pendant que Pénélope Bagieu – dont je découvre l’oeuvre – s’occupe des dessins. Ces derniers sont tout à fait dans le style de Pénélope Bagieu – normal me direz-vous mais on aime ou on aime pas – et les couleurs sont un peu trop présentes, trop marquées à mon goût. ...

5 févr. 2012 ·  BD