Il est toujours difficile de parler d’un second tome surtout lorsqu’il est dans la continuité du premier. C’est le cas ici, mais je ne vais pas cacher une légère déception. Ce ne sont pas les dessins qui sont en cause ni le découpage, il n’y a pas d’évolution très visible entre ces deux volumes dont la date de sortie est proche. Les choix sont toujours aussi judicieux et le dessin aussi efficace, pas de problème de côté là.

Ma déception est liée au scénario. Sur ce aspect, le deuxième tome est toujours révélateur. Le premier est celui de la surprise, de la découverte. Tout est nouveau, l’univers, les personnages, pas le temps de s’ennuyer. Par contre, pour le second tome, c’est différent. Il faut que le scénario prenne de la consistance, qu’il se déploie, qu’il se ramifie pour captiver le lecteur. Malheureusement, ce n’est pas le cas ici. Au contraire, il devient finalement assez linéaire. L’histoire se recentre sur Richard (l’étranger balaise). Il faut noter un petit plus pour les dialogues et certaines répliques de Richard justement dont le ton décalé détonne et paraît presque anachronique au sein de cette communauté policée.

Et ce collant qui me ruine les burnes. […]
OK ! On est obligé de porter ces fringues à la con !

Je pensais que les autres personnages allaient être plus exploités ou mieux utilisés, mais ce n’est pas le cas. Dommage, il y avait pourtant du potentiel – je parle au passé, mais ce potentiel est toujours là.

J’ai suivi l’histoire avec plaisir, mais sans réel enthousiasme. Je suis dans le même état d’esprit vis-à-vis de la suite. J’aimerais bien la connaître, mais je n’ai pas la même attente – pour en revenir aux références du premier article – que pour un épisode de DBZ ou la parution d’un nouveau tome de Naruto.


Bastien Vivès, Michaël Sanlaville et Balak, LastMan tome 2, Casterman, coll. « KSTR », 2013, 216 p, Amazon.