Pour commencer, et en guise d’avertissement, je dois dire que j’apprécie tout particulièrement le travail de Brüno. Il a su dés le départ développer un style unique, non conventionnel qui ne plaît peut-être pas à tout le monde, mais qui doit avoir son lot de d’adeptes – dont je fais partie. Les personnages sont minimalistes, mais stylisés pour les rendre très expressifs et charismatiques. Les décors, bien que minimalistes eux aussi, offrent pourtant de magnifiques planches. Le tout est mis en couleur via une palette mettant l’accent sur les ambiances. Ceci étant dit, je viens de me rendre compte que j’ai dit a peu près la même chose que dans l’article consacré à Tyler Cross, mais ce n’est pas très grave – même si je me répète un peu à la longue.

Cette fois, nous sommes dans un western dont le scénario me fait penser à un film de Quentin Tarantino Les Huit Salopards par exemple. Un groupe de hors-la-loi se retrouve plusieurs années après sa glorieuse période pour une dernière aventure qui devrait mettre chacun des ses membres définitivement à l’abri du besoin. Depuis ils ont vieilli, chacun a suivi une voie différente et ces retrouvailles orchestrées par l’un des membres pourraient être l’occasion de renouer les liens ou de faire ressurgir d’anciennes querelles. Le scénario signé Nicolas Pothier se tient bien tout en jouant à fond la carte du genre. Du tout bon pour cette intégrale – cette BD initialement parue en deux tomes semble ne plus être disponible que dans ce format – qui devrait plaire au plus grand nombre.


Pothier, Nicolas & Brüno. Junk (intégrale). Treize Etrange, 2013.