Une nuit quelque chose brillait sur ma table de chevet. Cette lueur étrange provenait de la couverture phosphorescente d’Immonde. Ce détail s’inscrit pleinement dans la charte graphique très marquée de cet album, faite de dessins minimalistes et d’une gamme de couleurs sombres dans une dominante de violet. Cette empreinte graphique, m’a fait penser à L’entaille, même si ce ne sont pas les mêmes ambiances, il y a une esthétique qui parvient à plonger le lecteur dans une ambiance angoissante. En l’occurrence ici, celle d’une petite ville adossée à un site d’extraction et d’affinage d’une variante de l’uranium.

Mais il se passe des choses étranges et une bande de trois lycéens va commencer à se poser des questions et ne va pas tarder à faire des découvertes qui ne seront de matière à les rassurer.

Le monde que les adultes nous laissent, il est bien merdique.

Joli coup pour cette BD qui parvient à rendre un hommage un brin nostalgique aux films d’horreurs que l’on louait en VHS – un petit côté Stranger Things, mais en plus contemporain – doublé d’une allégorie sur les dangers du nucléaire.


Holleville, Elizabeth. Immonde !, Glénat, 2022.