Je n’avais pas lu Marc Dugain depuis très longtemps – depuis la Malédiction d’Edgard peut-être. Puis, à l’occasion de la sortie de son livre Tsunami, j’ai entendu parler de son précédent thriller politique dont le premier volet est L’emprise. Alors qu’en dire ? Les premières choses qui me viennent à l’esprit sont les similitudes qu’il présente avec la série TV Baron Noir – c’est dire la référence. Il contient quelques réflexions politiques intéressantes.

Ce procédé [le sondage] de vote permanent avait d’ailleurs rendu la démocratie particulière, car, à chaque échéance électorale, chacun savait par d’autres pour qui il allait voter, avant même de l’avoir décidé, devenant ainsi le spectateur de lui-même, ce qui contribuait significativement à un sentiment diffus d’impuissance.

Mais le tout est assez cynique et un peu caricatural. Je dois confesser que j’étais un peu perdu dans les personnages au début, mais j’ai vite pris mes marques. J’ai quand même été gêné par les stéréotypes dont Corti, le clone de Charles Pasqua, est sans doute le meilleur exemple. Le livre n’est pas mauvais, mais plus proche d’une série TV que d’un bon roman, je ne lirai pas la suite.


Dugain, Marc. L’emprise. Gallimard, 2015.