The Art of UNIX Programming

Ce livre est l’un des livres mythiques sur UNIX et le mouvement open source écrit par un de ses plus fervents défenseurs Eric S. Raymond. Dans le titre du livre figure le mot art et c’est bien sous cet angle ou plutôt sous celui de la philosophie que Raymond articule son ouvrage. Il propose de tirer la quintessence de ce qui a fait le succès d’UNIX, et de ses successeurs comme Linux, pour en extraire des règles, des principes et des bonnes pratiques qui seraient généralisables. Certains sont désormais très connus comme “Premature optimization is the root of all evil” ou le principe KISS, certains le sont un peu moins comme les principes de compacité et d’orthogonalité. Pour les illustrer, il s’appuie sur les implémentions d’UNIX et sur celles d’autres outils open source. ...

UNIX

Comme l’indique le sous-titre A History and a Memoir il s’agit pour Brian Kernighan – le K du célèbre K&R – de rédiger un livre de souvenirs qui tient lieu à la fois d’histoire d’Unix – ou UNIX. C’est aussi à l’inverse un livre sur l’histoire d’Unix qui contient des anecdotes sur cette aventure et sur sa matrice, le Bell Labs et son fameux département 1127. Kernighan insiste d’ailleurs beaucoup tout au long du livre sur l’importance de cette structure et des personnes qui y ont été rassemblées. C’est-à-dire sur l’aspect organisationnel et collaboratif. Les membres de ce département formaient ce qui est appelé une jelled team dans le livre Peopleware et Brian Kernighan semble être du même avis que les auteurs de ce livre pour dire que ces liens ne se nouent pas de façon artificielle. ...

Rebel Code

Si vous cherchez un livre sur l’histoire de Linux et plus généralement sur celle du mouvement open source, vous l’avez trouvé. Glyn Moody nous propose une longue page d’histoire qui part des origines aux années 2000. Tout ou presque est abordé dans ce livre: la technologie, les hommes, la philosophie et l’économie. On verra comment le travail d’un étudiant a fini par être adopté par l’ensemble des fabricants de machines professionnelles et fait aujourd’hui tourner Internet et tous les vendeurs de cloud – même Microsoft vient de sortir son propre Linux (Azure Sphere), c’est dire ! Cette véritable prouesse n’a été rendue possible que par un subtil équilibre entre des bénévoles, des militants et des entreprises. Les bénévoles sont la cheville ouvrière, ils ont toujours contribué avec enthousiasme. Les militants, dont la figure de proue est Richard Stallman, peuvent être considérés comme les gardiens du temple du monde libre. Enfin, les entreprises sont les émanations des intérêts économiques, elles ont irrigué cet écosystème avec de l’argent, mais elles ont aussi contribué d’une autre manière. Elles ont donné la caution, les garanties professionnelles nécessaires à l’adoption de ces logiciels à grande échelle au sein des entreprises. Je pense en particulier à Red Hat, mais aussi à IBM qui a fait le choix courageux d’abandonner certaines lignes de produits comme les serveurs web au profit de leur équivalent open source. En faisant ce choix ils ont envoyé un message fort, mais ont aussi très concrètement contribué à leur développement en investissant des moyens humains importants dans leur développement. Cette politique a donné le jour à un logiciel comme Apache – et à la fondation qui porte son nom – qui est devenu la référence dans le domaine. ...

Masters of Doom

Ce livre raconte l’histoire de deux génies méconnus – en dehors du cercle des gamers – John Carmack et John Romero, les créateurs du mythique Doom. Nombreux sont ceux de ma génération qui se souviennent du choc ressenti lorsqu’ils ont testé pour la première fois ce jeu à la fois ultra addictif et assez répugnant. Ces deux facettes du jeu évoquent à elles seules le talent et la personnalité des deux John. ...

Dreaming in Code

C’est le récit d’une aventure, celle de la création d’un logiciel Open Source, le plus génial de tous les temps. Un agenda révolutionnaire qui pourrait tout faire, qui serait l’outil ultime de toute personne bien organisée. Les utilisateurs pourraient partager leurs calendriers, les synchroniser sur différentes machines et tout cela sans serveur, l’indépendance et la flexibilité totale. Et ce n’est pas tout, il permettrait de gérer les e-mails, de les transformer en autre chose (des notes ou des rendez-vous), du polymorphisme à l’état pur. Il serait extensible en permettant d’ajouter des fonctionnalités sous la forme de plugins pour gérer d’autres choses comme des collections par exemple – pourquoi pas en effet. De cette façon, il pourrait répondre aux besoins des utilisateurs privés (calendrier personnel), public (les universités) et professionnels – où il supplanterait allègrement Outlook. Oups, j’oubliais un détail, il devrait fonctionner sur toutes les plate-formes de Windows aux Unix sans oublier Mac OS – et encore les plate-formes mobiles n’existaient pas sinon elles auraient été dans la cible. ...