Lire !

Lire ! est un recueil de textes sur la lecture écrit à quatre mains par Bernard Pivot et sa fille Cécile. Cet ouvrage est agrémenté de photos et d’illustrations particulièrement bien choisies. J’aime habituellement ce genre de livres consacrés à la lecture en voici quelques exemples plus ou moins réussis Bouquiner Les vertes lectures Premier bilan après l’apocalypse Dernier inventaire avant liquidation Journal d’un lecteur1 Mais ici on a à faire à une succession de banalités. Sans le nom de Pivot ce livre n’aurait jamais été publié. Les seules parties dignes d’intérêt sont celles qui relatent les anecdotes du temps où Bernard Pivot animait l’émission Apostrophes2. A part ces maigres consolations, tout le reste de son contenu est insipide et la qualité des textes, utilisant des polices de caractères différentes en fonction de son auteur – le classissisme du serif pour Bernard et la modernité du sans serif pour Cécile, quelle originalité –, ne rattrapent pas la platitude des propos – notamment ceux tenus par Cécile Pivot. Il s’agit donc d’un livre objet à laisser trainer sur une table basse. ...

Bouquiner

Avis aux rats de bibliothèque, à ceux qui ont toujours un livre dans leur sac et une pile qui les attend chez eux, à ceux qui ne lisent pas que sur le siège de leurs toilettes ou chez le dentiste, bref à ceux qui aiment bouquiner. J’insiste sur le verbe bouquiner qui forme le titre du livre en marquant bien sa différence avec le verbe lire. Contrairement à lire qui est assez froid et impersonnel, bouquiner revêt une consonance affective et fait basculer immédiatement le propos dans le registre des sentiments. A entendre ce verbe sympathique on imagine un livre de poche écorné – disons un Folio ou un 10/18 – à la tranche jaunie et au dos fatigué d’avoir été tordu par des mains curieuses – il est vrai que l’on s’imagine mal en train de bouquiner un cahier des charges, un contrat ou une autre joyeuseté du genre. ...

La cote 400

Avec ce titre énigmatique faisant référence à la classification de Dewey, Sophie Divry nous immerge dans une conversation avec une bibliothécaire d’une cinquantaine d’année. Malgré son amour pour les livres, cette employée n’est pas heureuse de sa situation. Au contraire, elle développe un peu de rancoeur, un sentiment d’avoir laissé passer sa chance tant sur le plan professionnel que dans sa vie amoureuse. Elle part dans un long monologue et, de digression en digression, nous dévoile sa vie, nous fait part de ses pensées sur le monde qui l’entoure. Il y a beaucoup de nostalgie chez cette femme. Tout était mieux avant, elle voit d’un mauvais oeil le changement, le progrès technologique. Elle perd sa vie à en attendre une autre. ...

La reine des lectrices

Suite à une rencontre fortuite avec un bibliobus, la reine d’Angleterre se prend de passion pour la lecture. Ce passe temps qui semble complètement anodin pour le commun des mortels – voire ennuyeux pour certains – aura des conséquences surprenantes sur sa majesté. Elle y consacre de plus en plus de temps jusqu’à négliger ses royales obligations. Ceci à le don d’énerver tout le monde. Jusqu’où cette passion va-t-elle la mener ? ...

Les vertes lectures

L’auteur de Vendredi ou la vie sauvage1 passe en revue quelques un de ces livres destinés à la jeunesse. Il nous démontre que, comme son roman, ils recèlent plusieurs niveaux de lecture et que, sous des abords enfantins, se cachent souvent des éléments plus profonds. Un livre qui nous incite à lire ou à relire ces ouvrages trop souvent dénigrés. Dommage tout de même que l’accent soit plus mis sur les auteurs que sur leurs oeuvres. ...