Les chercheurs de trésor

C’est une de mes BD préférées. Je ne sais pas pourquoi, mais dès ma première lecture, et dès les premières pages, j’ai été envouté – c’est le mot juste – par cette histoire. Les dessins y sont évidemment pour beaucoup, j’y reviendrai, mais c’est plus que ça, c’est un tout. Commençons par le contexte, il s’agit pour faire simple d’un conte oriental dont les protagonistes sont les chercheurs de trésors. Ils sont sept – toujours ce chiffre qui revient – le Derviche, le Médecin, l’Hérétique, le Chevalier, le Bourreau, le Voleur et le Forgeron. La belle princesse Diya, le Prophète voilé et le calife Haroun-al-Rashid1 complètent le tableau. Ce dernier ne tient pas un rôle majeur dans l’histoire, mais permet de l’encrer dans une époque. ...

1 janv. 2021 ·  BD  ♥

Le Sillon

Lorsque j’ai appris que Le sillon de Valérie Manteau avait été couronné par le prix Renaudot, je suis retourné à la bibliothèque pour l’emprunter à nouveau. J’en avais entendu parler à La Dispute et j’avais lu une centaine de pages avant de devoir le rendre. Ce n’était pas par manque d’intérêt, mais parce que je lisais en même temps à ce moment-là L’Origine de la violence. Je n’avais donc tout simplement pas eu le temps de le terminer et l’attribution de ce prix m’a renforcé dans l’idée que j’étais peut-être passé à côté de quelque chose. En un sens oui, mais à la fois pas vraiment. ...

Adieu, Alice

J’ai acheté ce livre édité par la Table Ronde dans sa très belle collection de poche “La petite vermillon” simplement sur l’impression laissée par sa couverture. J’ai commencé à le lire sans rien connaître de l’histoire ni de son auteur, John Hopkins – je ne lis jamais les quatrièmes de couverture. Lorsque je lis un livre j’aime particulièrement la découverte, les cent premières pages. Que nous apprend la couverture ? Elle représente un jeune homme bien habillé et portant des lunettes. Il se trouve au balcon de ce qui ressemble à un riad. Il a un visage pensif et regarde vers l’horizon dans un pays qui ne semble pas être le sien. Quant au titre, Adieu, Alice, il nous fait comprendre qu’il y a une femme dans cette histoire. Peut-être qu’elle n’est pas là et que c’est à elle qu’il pense en regardant au loin. ...

Boussole

Le mot qui revient le plus souvent lorsque l’on entend parler de ce livre est érudition. Et, après seulement quelques pages, on comprend pourquoi et on ne peut que se rallier à cette opinion. C’est vrai que c’est surprenant, impressionnant – et beaucoup d’autres superlatifs – et même si l’on sait que Mathias Enard est un spécialiste de l’Orient, on se demande comment il a fait pour réunir dans ce roman une telle somme de connaissances, d’anecdotes, d’histoires – avec un petit et un grand H –, bref de tout, une somme, un monde. Le sujet de ce roman, qui a reçu le prix Goncourt en 20151, son thème, est l’Orient et plus spécifiquement l’orientalisme qui est un mouvement culturel occidental – au sens large – manifestant un attrait pour la culture orientale. Après la lecture de ce livre je me risque à en donner ma propre définition: “L’Orient fantasmé par les occidentaux” – éminemment subjective, réductrice et donc critiquable. ...