Ce qu'il reste de nos rêves
Aaron Swartz est l’un de ces génies fulgurants, une étoile filante, son domaine, l’informatique, son combat, l’accès à la connaissance. Comme d’autres comme lui – citons par exemple Ettore Majorana raconté dans En cherchant Majorana –, il évoluait très loin au dessus du lot. Au lieu de se contenter comme tant d’autres – citons par exemple Mark Zuckerberg – de faire de l’argent, il avait l’ambition de changer le monde, il s’est battu pour le libérer et on peut dire qu’il y est un peu parvenu – au moins disons qu’il a peut-être contribué à éviter le pire. On lui doit, outre Reddit qui n’est pas sa meilleure contribution au bien commun – quoi que tout le monde ne sera pas de cet avis – son travail sur les licences Creative Commons (CC) permettant de partager la connaissance tout en garantissant la propriété intellectuelle, l’Open Library, son influence sur la non adoption des lois de censure (Stop Online Piracy Act), mais aussi, plus prosaïquement, le langage Markdown (en collaboration avec John Gruber) que j’utilise tous les jours et qui n’est étrangement pas mentionné dans ce livre. ...