Un homme se rend à Saint-Pétersbourg sur les traces de son fils. Qu’est-il arrivé à Pavel, seul dans cette ville de tous les dangers ? Quels ont été ses derniers jours ? Ce pèlerinage ne sera pas de tout repos pour ce père qui sera rattrapé par ses démons, perdu dans ses rêveries jusqu’à la lisière de la folie. Cet homme qui part sur les traces de son fils, au risque de se perdre lui-même, n’est autre que Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski.

L’écrivain sud-africain John Michael Coetzee, lauréat d’un prix Nobel, a su capter l’esprit de la Russie. Mais ce n’est pas un livre facile d’accès, l’omniprésence des visions et des rêveries de l’auteur de Crime et Châtiment rend la lecture difficile. Pourtant, c’est ce qui en fait le charme – si l’on peut parler ainsi – et qui le différencie d’une simple enquête. Il est bien plus profond et constitue une véritable interrogation sur l’engagement politique, le sens de la vie, la jeunesse et la mort.


J. M. Coetzee, Le Maître de Petersbourg, traduit par Sophie Mayoux, Seuil, 2004, 288 p, Amazon.