Le mot qui revient le plus souvent lorsque l’on entend parler de ce livre est érudition. Et, après seulement quelques pages, on comprend pourquoi et on ne peut que se rallier à cette opinion. C’est vrai que c’est surprenant, impressionnant – et beaucoup d’autres superlatifs – et même si l’on sait que Mathias Enard est un spécialiste de l’Orient, on se demande comment il a fait pour réunir dans ce roman une telle somme de connaissances, d’anecdotes, d’histoires – avec un petit et un grand H –, bref de tout, une somme, un monde. Le sujet de ce roman, qui a reçu le prix Goncourt en 20151, son thème, est l’Orient et plus spécifiquement l’orientalisme qui est un mouvement culturel occidental – au sens large – manifestant un attrait pour la culture orientale. Après la lecture de ce livre je me risque à en donner ma propre définition: “L’Orient fantasmé par les occidentaux” – éminemment subjective, réductrice et donc critiquable.
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