Le combat du siècle

Le combat du siècle ou The Rumble in the Jungle est le combat, organisé par Don King, qui eut lieu en 1974 à Kinshasa (au Zaïre, devenu depuis la RDC) et qui opposa les deux plus grands boxeurs de l’époque, le puncheur Georges Foreman et le technicien Mohamed Ali pour la conquête du titre de champion du monde de boxe anglaise. Et ce n’est pas tout, le combat n’est pas raconté par n’importe quel journaliste, mais par l’écrivain Norman Mailer plusieurs fois lauréat du prix Pulitzer. Vous en voulez encore ? Mailer a inscrit son récit dans la mouvance du nouveau journalisme. Le récit est très novateur – même aujourd’hui prés de 50 ans après sa publication – puisqu’il sort du cadre du reportage pour s’inclure dans le récit – il parle d’ailleurs de lui à la troisième personne, en utilisant son prénom, Norman – comme le fait aujourd’hui Emmanuel Carrère et comme l’on fait avant lui Tom Wolfe, Truman Capote, Joan Didion ou encore le roi du Gonzo Hunter S. Thomson – ce dernier est d’ailleurs présent dans le récit puisqu’il se trouvait sur place pour suivre l’évènement. Il profite de cette position d’observateur pour dire son étonnement de découvrir ce pays immense au coeur de l’Afrique dirigé par le dictateur Mobutu. ...

Le goût du chlore

Il y a bien longtemps que je lorgne sur cette BD. Je suis un grand fan de Bastien Vivès pour son talent de dessinateur évidemment, mais aussi pour sa grande sensibilité qu’il dévoile avec des albums comme Polina, Dans mes yeux1 ou encore Le goût du chlore. J’ai tout de suite été attiré par le titre, je le trouve tout simplement magnifique – alors qu’il peut paraître tout à fait insignifiant. Il me revenait parfois en tête comme ça, mais je ne sais pour quelle raison, je ne l’avais jamais lu ou acheté. Comme le personnage principal, je me suis mis à la natation sur les conseils de mon kinésithérapeute. Depuis, fort de mon expérience en milieu chloré, je me suis senti prêt à plonger dans ce livre. ...

26 mars 2016 ·  BD

Courir

Faire marcher la machine, l’améliorer sans cesse et lui extorquer des résultats, il n’y a que ça qui compte et sans doute est-ce pour ça que, franchement, il n’est pas beau à voir. C’est qu’il se fout de tout le reste. Cette machine est un moteur exceptionnel sur lequel on aurait négligé de monter une carrosserie. Son style n’a pas atteint ni n’atteindra peut-être jamais la perfection, mais Émile sait qu’il n’a pas le temps de s’en occuper : ce seraient trop d’heures perdues au détriment de son endurance et de l’accroissement de ses forces. Donc même si ce n’est pas très joli, il se contente de courir comme ça lui convient le mieux, comme ça le fatigue le moins, c’est tout. […] Je courrai dans un style parfait quand on jugera de la beauté d’une course sur un barème, comme en patinage artistique. Mais moi, pour le moment, il faut juste que j’aille le plus vite possible. ...