Ce qu’il y a de bien avec ce livre c’est qu’en lisant le titre et en observant la couverture, on ne sait pas à quoi s’attendre – enfin si, il devrait y avoir selon toute logique une chute de vélo à un moment. En lisant les premières planches, je n’ai pas été emballé par les dessins. Ce n’est de toute façon pas ce que j’aime le plus chez Davodeau, mais là je les trouve encore un ton en dessous. Par contre, j’aime sa façon de raconter des histoires et son savoir faire si particulier pour donner vie et humanité à ses personnages.

Je ne savais donc pas où je mettais les pieds et j’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire – ou c’est l’histoire qui a mis du temps à démarrer, je ne sais pas trop. Puis le déclic, elle est là, bien présente. Ce n’est finalement pas qu’une chronique de la vie quotidienne, il y a du fond et c’est plutôt du bon.

Etienne Davodeau est très fort pour émouvoir le lecteur et il le prouve une fois encore avec ce livre. Il sait aussi doser son effet. Ne pas aller trop loin et stopper le flot des émotions en injectant une touche d’humour au bon moment. Chute de vélo n’est pas son oeuvre la plus connue, mais elle mérite pourtant que l’on s’y intéresse.


Étienne Davodeau, Chute de vélo, Dupuis, coll. « Aire Libre », 2004, 80 p, Amazon.