Je n’avais pas lu du Davodeau depuis le poignant Un homme est mort1. Quelle erreur ! La lecture des Ignorants me conforte dans ma première impression, nous avons affaire à un très grand auteur – je pense que je vais rafler tout le rayon Davodeau lors de mon prochain passage à la bibliothèque.
Il nous parle de la rencontre entre deux arts celui du vin et celui de la bande dessinée. Et ce n’est pas le mariage de la carpe et du lapin. Bien au contraire, il s’agit dans les deux cas de plaisirs appréciés par des amateurs éclairés, des personnes de bon goût – je me flatte un peu en tant qu’amateur des deux. Mais c’est aussi la rencontre de deux hommes, Richard Leroy et Etienne Davodeau, chacun faisant découvrir à l’autre son univers, lui faisant partager sa passion. Davodeau excelle dans l’art de raconter le quotidien, faire partager de simples discussions en exploitant les expressions, les regards. Il y parvient tellement bien que l’on croirait prendre part à ces échanges. Beaucoup d’humanité passe au travers de ce récit.
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