Belladone T1-3

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu envie d’exhumer Belladone de ma bibliothèque – lors de ma première lecture, je n’avais pas lu tous les tomes de ce premier cycle. Belladone est ce que l’on appelle une histoire de cape et d’épée qui se passe à l’époque de Louis XIV et de ses mousquetaires – ce n’est pas vraiment mon genre favori. Comme dans beaucoup de BD, le personnage principal est une femme – c’est une tendance que j’ai constaté depuis quelques années. Elle me fait penser à Sophie Marceau dans La fille de d’Artagnan – évidemment, il est rare qu’une héroïne soit moche – sauf qu’elle est aussi habile qu’un Ninja. Quant au choix de son nom, Wikipedia nous donne une indication intéressante que l’on pourrait résumer en “beauté mortelle”. ...

13 déc. 2015 ·  BD

Lanfeust de Troy

Je ne pense pas l’être tout le temps, mais cette fois c’est sûr, je ne vais pas être objectif. Il y a, pour l’instant, trois grandes périodes dans ma vie de lecteur de bandes dessinées. D’abord l’enfance avec Tintin un peu, Gaston Lagaffe beaucoup et surtout Astérix. Puis l’âge adulte avec des titres comme Maus ou Watchmen puis la découverte de ce que l’on appelle la bande dessinée indépendante. Et au milieu, une période d’adolescence dont la série emblématique est et restera Lanfeust de Troy. Je ne dois pas être le seul à avoir été marqué par cette série si l’on se réfère à deux indicateurs indirects: le prix de l’édition originale du premier tome (de 200 à 300 euros) et le budget du Racing Club Toulonnais (22 M€ en 2013). ...

27 mai 2015 ·  BD  ♥

Les Forêts d'Opale T1

Le ton est donné dès la couverture, nous sommes dans de la fantasy pure et dure. Au centre de l’image se trouve un guerrier à l’air féroce portant un masque – à moins que ce ne soit son visage – et une armure hérissée de cornes. C’est tout d’abord la curiosité engendrée par ce personnage étrange qui m’a poussé à ouvrir ce livre. Autant le dire tout de suite, mis à part lui, vous n’y trouverez rien d’original – il suffit d’observer les autres personnages pour s’en convaincre. Le monde d’Opale est dominé par des religieux, le clergé de la lumière, qui oppriment les habitants. Selon une prophétie, un jeune héros peut libérer son peuple en provoquant le retour des Titans indûment chassés par le clergé. ...

20 déc. 2011 ·  BD

Battle Royale T1

Vous connaissez certainement le principe de Battle Royale. 42 lycéens sont débarqués sur une île déserte livrés à eux-mêmes. Ici ce n’est pas Sa majesté des mouches, ils vont être poussés à se battre et même à tuer pour survivre. La règle a le mérite d’être claire : à la fin il ne doit rester qu’un seul survivant. Comme ce Battle Royale est avant tout un show, il faut éviter qu’il ne se passe rien – souvenez-vous du spectacle affligeant donné par les candidats de télé-réalité avachies au soleil près de la piscine. Pour cela rien de tel que d’équiper chaque participant d’un collier explosif – dans Battle Royale pas en télé-réalité – et de déclencher une explosion arbitraire et meurtrière si au moins une élimination – c’est à dire un mort – n’a pas été comptabilisée dans la journée. Pour être à même de se défendre et de survivre, chaque participant se voit remettre un sac contenant de la nourriture ainsi qu’une arme – vous voyez qu’ils ne sont pas si méchants. Pour pimenter le tout et ajouter encore un peu d’injustice à une ardoise déjà bien chargée, chaque arme est différente. Le panel va du boomerang – hé oui c’est une arme avant d’être un gadget dangereux destiné aux enfants – à l’arme automatique. Ah oui, j’ai oublié de préciser un détail. Les lycéens en question se connaissent très bien puisqu’ils font partie d’une même classe – sinon se serait trop facile de s’entretuer sans le côté affectif qui fait hésiter au moment de donner le coup de grâce. ...

28 avr. 2011 ·  BD

1 An - 365

J’adore les crossovers. Dans le cas de ce recueil, c’est l’occasion pour les amateurs de BD de s’arrêter sur le travail colossal des dessinateurs. Parfois, et même si je m’astreins à ne pas le faire, je me surprends à tourner rapidement les pages afin de connaître la suite de l’histoire sans avoir pris le temps de m’arrêter et d’observer le travail des dessinateurs. Ici, un paysage, là un gros plan d’un visage à l’expression exacerbée, un peu plus loin, un cadrage audacieux faisant ressortir d’admirables perspectives. Si on ne remarque pas toutes ces choses au premier abord, c’est normal et c’est bon signe. Le dessins, les cadrages et toutes les techniques narratives liées aux images sont avant tout là pour servir l’histoire. Si on ne les remarque pas mais que l’on est pris par l’histoire, le pari est gagné. Proposer un recueil sans histoire libère le dessin de ses contraintes narrative, laisse au dessinateur tout le loisir de s’exprimer et de présenter son travail. C’est aussi l’occasion pour les autres - ceux qui ne connaissent pas bien l’univers de la BD – d’entrer par cette porte dans ce monde riche et varié. Ils découvriront peut-être, grâce à ce type d’ouvrage la fabuleuse diversité des genres et des techniques proposés aujourd’hui dans la bande dessinée. ...