Philippe le Guillou nous raconte dans ce petit livre son entrée en littérature. Il nous parle de la naissance de sa vocation et de sa passion pour les livres. Sa jeunesse en Bretagne durant laquelle il se rend vite compte qu’il n’est pas comme les autres. Ses années de khâgne qui ne seront pas ce que l’on pourrait s’imaginer. Ses respirations dans la petite librairie des Nourritures terrestre tenue par les soeurs Bertho. Sa rencontre déterminante avec Patrick Grainville. Sa passion pour quelqu’un qui sera comme lui enseignant, Louis Poirier alias Julien Gracq. Sa première maison d’édition, Mercure de France – bravo quelle fidélité.

J’avoue que je ne partais pas bien équipé pour lire ce livre. Piètre connaisseur de la Bretagne, je n’avais jamais entendu parler de Philippe Le Guillou ni de son mentor Patrick Grainville – j’ai avoué, la honte est sur moi. Mes seules armes dans le domaine étaient de partager mon bureau avec un breton et de posséder le premier tome des oeuvres complètes de Julien Gracq en pléiade – c’est assez maigre, je le concède.

Eh bien, comme il fallait s’y attendre, j’ai un avis mitigé sur ce livre. Le parcours de l’auteur est intéressant et bien résumé pour tenir dans ces 129 pages. J’avoue pourtant que quelque chose m’a manqué ou m’a déplu, je ne sais pas trop.

Le récit que les écrivains font de leur métier m’intéresse beaucoup et, bien que celui-ci soit dans cette lignée, il ne m’a pas convaincu. Il aura tout de même eu le mérite de me faire connaître deux auteurs et de me donner envie de rouvrir mon volume de Gracg – c’est déjà pas mal.


Philippe Le Guillou, Le chemin des livres, Mercure de France, 2013, 144 p, Amazon.