Cette histoire est basée sur des faits réels1 et se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a un pied dans l’armée et un pied dans l’art dramatique (le cinéma et le théâtre) puisque les deux peuvent être dans certaines circonstances liés. Ce lien ne paraît pas évident au premier abord, mais en y réfléchissant, la propagande, la communication et l’espionnage en sont en quelque sorte des émanations. Dans cet univers nous suivons les aventures des protagonistes hauts en couleurs de cette opération rocambolesque.

Ce sont les dessins plus que l’histoire qui m’ont attiré. Ils sont simples, colorés et définissent l’archétype des dessins qui sont souvent utilisés dans le registre humoristique. La plus grande surprise pour moi a été de découvrir, après la lecture, le nom de l’auteur: Jean Harambat. C’est très surprenant de constater que c’est le même auteur qui a réalisé l’excellent Ulysse, Les chants du retour. Pour moi ces deux oeuvres n’ont qu’un seul point commun, leur qualité. Le sujet – évidemment –, le registre et surtout les dessins sont complètement différents – mis à part peut-être les pages intercalées dans Ulysse. J’avais adoré Ulysse qui a été l’un des mes coups de coeur de l’année 2016, j’ai beaucoup moins aimé Opération Copperhead très certainement car j’ai été moins sensible à l’histoire – le théâtre et le cinéma ne sont pas ma tasse de thé. Cet avis très personnel et très subjectif n’enlève rien à la qualité de cet ouvrage.


Jean Harambat & Isabelle Merlet, Opération Copperhead, Dargaud, 2017, 176 p, Amazon.