Si les personnages avec leurs têtes de personnages de dessins-animés – inspirés d’ailleurs de la série pour enfant Meg and Mog – pourraient laisser planer un doute, la lecture des premières pages va rapidement le balayer. La lecture de ce livre est à réserver à un public averti. Pour résumer, il s’agit d’une sorte de South Park dont chaque membre faisant partie communauté LGBTQI+ – comme le dit Diesel le fils de Werewolf Jones –, est complètement dépravé, porté sur les drogues et le sexe et le tout non censuré – à côté South Park ressemble à un dessin animé bienveillant comme Les Bisounours. Bref, vous êtes avertis.

Aujourd’hui ce sera sashimi de saumon au citron confit et .. Dépose la bouffe et casse-toi ! Pas besoin de tes commentaires de bobo !

A grand coup d’exagération, Simon Hanselmann souligne de nombreux aspects de notre société contemporaine

  • La pornographie sur le Web
  • Animal crossing ou comment s’occuper de sa maison virtuelle tout en ne faisant strictement rien dans la réalité
  • Les chaînes d’info en continue et les fake news
  • Les minorités et la diversité, le wokisme
  • Les gens qui se précipitent sur les courses et stockent du papier toilette
  • Les séries télé débiles
  • La connerie au sens large

Mon dieu, y a de la politique et de l’activisme partout ! C’est comme si Twitter avait dégueulé sur tous les murs.

Zone de crise a été écrit pendant le confinement – publié à mesure sur Instagram avant d’être rassemblé dans ce recueil – et raconte le confinement. Prendre la bande de déjantés de la série Megg, Mogg & Owl et lui appliquer les règles du confinement va immanquablement produire un résultat explosif. C’est la recette classique de prendre un groupe et de le mettre dans un environnement contraignant pour en observer le résultat – ici cette recette équivaut à mettre de la nitroglycérine dans une centrifugeuse. Je ne veux pas justifier mes choix de lectures – un peu quand même, ça ressemble à un disclaimer –, mais je tiens à dire que j’ai entendu parler de ce livre sur France Culture (à La Grande Table critique) – ce sont des gens peu fréquentables. C’est très long à lire, mais ça vaut le coup, il y a quelques moments bien sympas.

Un enfant, un street artist asiate, une vieille dame (bon d’accord ouvertement raciste) et quelques strings équitables et sérigraphies localement. Bref, un exemple de diversité.

À ranger tout de même sur l’étagère du haut de votre bibliothèque avec les produits dangereux hors de portée des enfants – je vous aurais prévenu.


Hanselmann, Simon. Zone de crise. Seuil, 2022.