Le 7 janvier 2015, elle [Corinne Rey dite Coco] est prise en otage au siège de Charlie Hebdo par les frères Kouachi. Sous la menace d’armes, elle les amène devant les locaux du journal, saisit le code de la porte de sécurité blindée, ouvrant ainsi l’accès aux terroristes qui pénètrent par surprise dans les locaux de Charlie Hebdo, où ils assassinent ensuite plusieurs membres de la rédaction (Wikipédia)
En ayant vécu ce traumatisme comment se maintenir à flot ? Vaste question à laquelle les auteurs rescapés de l’attentat ont répondu par le dessin – je parle de La Légèreté et de Catharsis. Pour Coco, il faut revendiquer que ces sacrifices n’ont pas été vains et continuer à tracer le long, et désormais dangereux, sillon de la liberté d’expression. Dans ce livre elle retrace cette expérience de façon exhaustive en racontant l’avant, le pendant, le juste après et l’après. Elle nous immerge – désolé pour les métaphores sur l’eau, mais le livre m’a contaminé – dans ce drame et on revit les faits avec l’impression que ce n’est pas réel. Comment en est-on arrivés là ? Comment une bande de rigolos dont le seul crime a été de dessiner ont pu être sauvagement assassinés ? On pouvait mourir pour ses idées, désormais on peut mourir pour son humour.
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