En territoire ennemi
Dans ce récit autobiographique Carole Lobel raconte le mécanisme de l’emprise. Elle revient sur sa relation de jeunesse qui s’est peu à peu transformée pour devenir toxique – et encore, le mot est faible. Pourtant, il y a des signes. Comme si, masqué par le volume sonore de l’orchestre, un tout petit violon se trouve désaccordé. L’autrice qui, si l’on en croit son récit a déjà publié des livres jeunesse, écrit sous pseudonyme – elle a peut-être emprunté le patronyme d’Arnold Lobel puisque lui aussi était dessinateur et auteur jeunesse – et on comprend pourquoi tant ce qu’elle raconte est dur pour elle, mais aussi pour sa famille. La connotation guerrière du titre est tout à fait à propos. ...